Technique mixte sur toile 30 x 60 cm
Novembre 2015
400 €
Parfois, un sujet de peinture s’impose à moi alors que j’avais initialement prévu de peindre autre chose. C’est ce qui m’est arrivé le 8 novembre dernier. Titre, position du personnage et couleurs se sont imposés à mon esprit ; c’était comme-ci à l’intérieur de moi je ressentais l’impérieux besoin de peindre cette image et de m’y mettre tout de suite ! Comme j’écoute toujours mes intuitions c’est ce que j’ai fait. 5 jours plus tard alors que Paris pleurait des larmes de sang sous les attentats du vendredi 13, moi je peignais l’espoir…
Peindre l’espoir plutôt que la peur et la haine. Les artistes du nouveau monde sont faits pour ça !
« Je suis plus sensible à un arbre calciné qu’à un pommier en fleurs. » … Disait Germaine Richier. Cette phrase m’avait interloquée lorsque je l’avais lue, alors que je faisais face aux sculptures tourmentées de l’artiste. A l’époque j’étais fascinée par ses hybrides « insectomorphes » mais aussi rebutée par l’abîme de son travail.
L’artiste devrait-il aller dans le sens de la mort plutôt que de la vie ? L’artiste devrait-il exprimer des émotions négatives plutôt que positives ? Devrait-on reconnaître la valeur de la création en fonction de sa densité dramatique, dépressive, anxiogène, voire morbide ?
Est-ce que la force de l’être humain et de l’artiste réside dans sa capacité à refléter toutes les énergies négatives qui l’animent ? Pourquoi le pouvoir de l’art ne s’exprimerait-il pas par la transcendance de ces états au contraire ?
Il n’y a pas de vérité en matière d’art je pense… A chacun la sienne…
L’artiste comme « réflecteur » du monde dans lequel il vit a aussi le choix de son orientation créative : voir ou montrer le verre à moitié vide ou à moitié plein, la mort ou la vie, la haine ou l’amour, la peur ou la confiance, la désolation ou l’espoir…
Et moi je te suis dans cette optique Diane…
L’une des œuvres les plus universelles qui soit est bâtie sur cette idée que la souffrance doit permettre à accéder à la joie. C’est la neuvième symphonie de Beethoven avec « l’hymne à la joie ».
« La joie par la souffrance » écrivait-il dans une lettre après un voyage difficile en calèche, une phrase qui illustre bien son œuvre. L’hymne à la joie, c’est la joie qui a vaincu la douleur (certains ramènent cette symphonie au combat de Beethoven contre la maladie, la surdité, et l’hymne représenterait la victoire du compositeur sur son handicap…).
La joie plus forte que la douleur…